Jour 56 – Trêve illusoire en Syrie Renaud, Morts les enfants
Après des semaines d’atermoiement, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité une résolution sur la Syrie… qui constitue un sommet d’impuissance sinon de cynisme.
Le cessez-le-feu ne s’applique pas à la lutte contre les groupes terroristes. Or c’est précisément là que se situe tout le problème. Les « rebelles » bombardés dans la Ghouta orientale ne sont pas de gentils démocrates mais des djihadistes, principalement du mouvement salafiste Jaych al-Islam, qui, pour faire court, se servent de la population locale comme bouclier humain – d’où ils tirent régulièrement sur certains quartiers de Damas.
Le pouvoir syrien aura donc toutes les raisons de continuer à bombarder sans état d’âme, en mode « tuons les tous, Allah reconnaîtra les siens ». Bachar el-Assad a déjà eu l’occasion de montrer le peu de cas qu’il fait de la vie humaine. Mais la lutte contre le terrorisme ne justifiera jamais ni le bombardement massif de toute une région, ni l’emploi d’armes chimiques, ni la destruction d’hôpitaux…
Au milieu de cet enfer, il y a, de part et d’autre, des populations civiles qui ont le grand malheur d’être nées et de vivre au mauvais endroit, au mauvais moment, prises en otage dans un conflit qui n’en finit pas, attisé par des puissances étrangères qui jouent aux échecs avec leurs vies.
Et parmi les victimes, il y a beaucoup d’enfants – à qui Renaud avait dédié cette chanson en 1985.