Jour 101 – Occupation de Tolbiac Philippe Clay, Mes Universités
La situation est confuse au centre Pierre Mendès-France. Sous le nom de « Commune libre de Tolbiac », 50 à 200 personnes (qui ne sont pas tous étudiants) bloquent une université accueillant normalement 12 000 étudiants.
Le président de l’université a sollicité le concours de la force publique pour libérer les lieux. Mais le préfet a courageusement préféré ne pas donner suite, alors que les dégradations sont avérées et que des cocktails molotov ont été trouvés sur place. Nul doute que si les même militants s’amusaient à occuper la Préfecture, M. le Préfet les délogerait dans la minute…
Mais en France on a toujours une forme de complaisance envers les mobilisations étudiantes. Peut-être une forme de nostalgie de mai 68. Pourtant tout le monde n’a pas partagé l’enthousiasme d’alors. Par exemple Philippe Clay, qui retrouva un peu de succès en 1971 avec Mes universités, une chanson dans laquelle il opposait les révoltes de 68 à ce qu’avait dû affronter la génération précédente pendant l’occupation – et qui contribua à le cataloguer comme « chanteur réac ».