Jour 129 – 9 mai, fête de l’Europe Ludwig van Beethoven, Hymne à la Joie (Leonard Bernstein)
C’est un bel enchaînement : après la commémoration de la fin de la guerre, le 8 mai, on fête l’Europe le lendemain 9 mai. Malgré toutes les critiques qu’on peut formuler sur le fonctionnement actuel de l’Union européenne, l’Europe a, pour le moment, tenu sa promesse fondamentale d’empêcher de nouvelles guerres entre des pays qui sont entretués pendant des siècles, tout particulièrement l’Allemagne et la France.
Mais rien n’est jamais définitivement acquis et ceux qui cultivent leur fonds de commerce électoral en tapant sur l’Europe à longueur de journée seraient bien inspirés de prendre un peu plus soin de cet héritage fragile et, s’il est vrai que l’idéal des pères fondateurs de l’Union s’est effacé au profit d’une machine ingouvernable, l’histoire nous demande de retrouver l’affectio societatis européen.
Les symboles jouent pour cela un rôle important, comme le magnifique drapeau – aux douze étoiles d’or sur champ d’azur – et l’hymne européen, issu du chœur final de la IXe symphonie de Beethoven. Il est ici interprété à Berlin, ville symbole de la déchirure puis de la réunification de l’Europe, dans une circonstance particulière : quelques semaines après la chute du mur. C’est un Léonard Bernstein transporté par l’événement qui dirige une formation composée de musiciens de plusieurs grands ensembles du monde entier. L’Ode à la joie de Schiller était pour la circonstance rebaptisée « Ode à la liberté ».