Jour 173 – Latin obligatoire sur les étals Juliette, Franciscae meae laudes
France Bleu Provence nous rapporte une histoire à peine croyable : des poissonniers du vieux port de Marseille ont été verbalisés pour ne pas avoir affiché le nom de leur poisson en latin. Non, ce n’est pas une blague. Depuis quatre ans, la réglementation prévoit que l’étiquetage des étals indique non seulement la provenance et la méthode de pêche du poisson, mais encore le nom scientifique complet du poisson – en latin donc.
Il n’est pas dit que les clients de Massilia, Lugdunum ou Lutetia s’y retrouvent si leurs poissonniers leur proposent soudain des dos de Gadus morhua ou de la queue de Lophius piscatorius en lieu et place de cabillaud ou de lotte.
Et même s’il est bien connu que la cuisine est un haut lieu de pratique du latin, les latinistes les plus fervents préfèreront sans doute d’autres façons de faire vivre cette langue qu’on ne dit plus morte. Prenons par exemple la chanteuse Juliette, qui a mis en musique les vers « composés pour une modiste érudite et dévote » par Baudelaire : Franciscæ meæ laudes.